Le 24 Juillet 2013, je lançais l'appel ci-dessous aux Membres du Congrès favorables au maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la France. Tous ont répondu, exceptés ceux de Calédonie Ensemble. Le résultat est désormais connu. Le rapport entre les indépendantistes et nous au Congrès est de 25 élus indépendantistes et 29 non indépendantsites. Le risque est grand, très grand. Si les indépendantistes insistent tant pour modifier le corps électoral pour les élections provinciales, c'est qu'ils ont bien compris que 6000 électeurs en moins en Province Sud notamment, c'est à dire pour les non indépendantistes, c'est la possibilité pour eux d'en avoir 2 de plus dans cette Province. Le rapport sera ainsi à 27/27. Ainsi, la grande porte de l'indépendance sera béante et le grand saut, possible voire inéluctable avec ses inconnus, ses craintes et ses doutes. La récente visite du Président de la République, ses annonces, la proximité qui se fait jour, de plus en plus, entre le patron de Calédonie Ensemble, les indépendantistes et les socialistes donnent raison à la mobilisation massive des Calédoniennes et des Calédoniens pendant son très court séjour, pour lui exprimer une fois de plus leur fierté d'être Français et leur volonté de la rester.
Nouméa, le Mercredi 24 Juillet 2013
Lettre ouverte
aux élus et partis politiques représentés au Congrès favorables à une Nouvelle-Calédonie dans la France
Chères amies,
Chers amis,
Le Congrès est convoqué le 8 Août prochain afin de procéder au renouvellement de son bureau.
La division des partis politiques favorables au maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la France, nous fait courir le risque de l’élection d’un de nos adversaires politiques à la tête de l’institution.
Et pourtant, nous disposons d’une majorité confortable pour élire de nouveau, un des nôtres à ce poste stratégique.
La perspective d’échéances politiques importantes pour le pays ne fera qu’exacerber un peu plus les tensions qui existent déjà entre les uns et les autres.
Ainsi, je doute que nous puissions retrouver la force et la sagesse nécessaires qui nous ont été utiles lors du précédent renouvellement et qui nous avaient permis de garder la présidence du Congrès. Cette perspective serait un mauvais signal adressé à l’opinion qui s’interroge très légitiment sur notre capacité à nous entendre sur l’avenir.
Aussi pour en parler et arrêter une position commune, je vous invite à nous rencontrer et à en parler en un lieu et au jour et heure que nous définirons d’un commun accord.
Les Calédoniennes et les Calédoniens, j’en suis certain, ne nous en seront que plus que reconnaissants.
Dans l’espoir que cette proposition retiendra toute votre attention, je vous prie de croire, chères amies, chers amis, en mes plus amicaux sentiments.
Simon LOUECKHOTE