Le « plan-compétitivité » du gouvernement vise à diminuer les marges des entreprises et à baisser les prix.
Que se passerait-il alors ?
La théorie économique –et le simple bon sens- nous dit qu’une baisse des marges des entreprises conduit d’abord à une diminution de leurs investissements ( donc de l’activité future ) ensuite à une compression de leur masse salariale ( donc à une baisse de la consommation ) enfin à une chute des bénéfices et salaires imposables ( donc à une baisse drastique des dotations budgétaires destinées aux investissements et au fonctionnement des services publics , des associations et des sociétés de développement). C’est la dépression qui s’annonce et le chômage qui s’aggrave.
Parallèlement, la diminution forcée des prix conduit à la suppression de la production et de la vente des produits ou services concernés (c’est-à-dire à la pénurie) ou à la vente de produits bon marché qui va aboutir à une baisse des marges des entreprises et ainsi enfoncer le pays dans la spirale dépressionnaire.
Il se trouve que la pratique a vérifié la théorie, puisque c’est exactement ce qui se passe aujourd’hui au Venezuela où, depuis le gouvernement Chavez , toute l’économie est règlementée : les producteurs ont cessé de produire, les commerçants ont fermé boutique et des émeutes de la faim éclatent dans les rues.
Que deviendrions-nous si la NC ne pouvait plus compter sur le secours de la France ?
Par Pierre BRETEGNIER